Cet été, du 8 au 20juillet 2012, nous avons parcouru l’itinéraire du Rhône, la ViaRhôna, de Genève à la mer. Je connais de nombreux tronçons du parcours mais le réaliser en continu est un plaisir différent. Bien que l’aménagement soit loin d’être terminé il existe beaucoup d’informations pour ce qui est réalisé : celles de Territoire Rhône, et bien sûr de l’AF3V. Pour le reste, il faut trouver des routes pas trop fréquentées. Les informations du guide du Rhône à vélo de l'association Suisse Dérives du Rhône repris par la Région Rhône Alpes, et d(autres, sont toutes utiles pour faire des choix. Avec ce que je connaissais j’ai pu faire notre itinéraire qui s’est avéré très agréable.
Un petit groupe de 14 s’est constitué à partir des amis Lorrains avec qui nous avons pris l’habitude de randonner et Rhône Alpins qui commencent à s’y intéresser.
Nous avons pu rejoindre Genève les uns par Lyon en TER les autres par Bâle et La Suisse.
Nous avons profité de l’occasion pour découvrir cette ville. Dès l’arrivée à la gare de Genève on voit une ville qui s’organise avec le vélo comme composante des déplacements : accès aux quais, stationnement des vélos, consignes vélo. La boutique Genèveroule en face de la gare propose location et prêt gratuit de vélo en été. La ville de Genève édite une carte vélo de la ville et des environs qu’elle adresse gratuitement sur demande. Avec, c’est un régal de visiter cette ville à vélo.
Nous commençons par le surprenant quartier des Grottes non loin de la Gare. Nous continuons par les ponts du Rhône puis la vieille ville sur la hauteur : la promenade de la Treille, l’Hôtel de Ville, la Cathédrale.
Même quand on se trompe de chemin et que l’on se trouve devant un escalier il est équipé d’un rail pour passer à vélo ! Ce dimanche après-midi de début juillet il y a beaucoup de monde sur la promenade du Lac et le jardin Anglais. Nous poursuivons vers le très agréable camping de la pointe à la Bise et un bain dans le lac.
Un petit groupe de 14 s’est constitué à partir des amis Lorrains avec qui nous avons pris l’habitude de randonner et Rhône Alpins qui commencent à s’y intéresser.
8 juillet Geneve
Nous avons pu rejoindre Genève les uns par Lyon en TER les autres par Bâle et La Suisse.
Nous avons profité de l’occasion pour découvrir cette ville. Dès l’arrivée à la gare de Genève on voit une ville qui s’organise avec le vélo comme composante des déplacements : accès aux quais, stationnement des vélos, consignes vélo. La boutique Genèveroule en face de la gare propose location et prêt gratuit de vélo en été. La ville de Genève édite une carte vélo de la ville et des environs qu’elle adresse gratuitement sur demande. Avec, c’est un régal de visiter cette ville à vélo.
Nous commençons par le surprenant quartier des Grottes non loin de la Gare. Nous continuons par les ponts du Rhône puis la vieille ville sur la hauteur : la promenade de la Treille, l’Hôtel de Ville, la Cathédrale.
Même quand on se trompe de chemin et que l’on se trouve devant un escalier il est équipé d’un rail pour passer à vélo ! Ce dimanche après-midi de début juillet il y a beaucoup de monde sur la promenade du Lac et le jardin Anglais. Nous poursuivons vers le très agréable camping de la pointe à la Bise et un bain dans le lac.
9 juillet Genève Seyssel 69km
Le lendemain nous longeons le lac Léman puis le Rhône dans la traversée du centre de Genève.
Nous retrouvons la route n°1 qui, à partir de la gare de Genève, est balisée ViaRhôna. Elle longe le Rhône traverse l’Arve, monte dans le bois de la Bâtie et rejoint Onex et Bernex par des rues et vieux chemins très agréables et calmes Il n’y a qu’à se laisser guider par le balisage. Elle redescend dans la campagne vers Aire la ville et traverse le Rhône sur le barrage de Verbois.
Là nous optons pour la variante VTC qui suit le Rhône qui est un gros torrent aux eaux grises. Puis un étonnant passage sous le pont de la voie ferrée nous amène à la Plaine. Il fait chaud pour remonter à Avully. Une fontaine ombragée avec quelques bancs et de l’herbe verte est un bon endroit pour le pique-nique.
A Chancy nous quittons la Suisse le tous les aménagements disparaissent. Le cycliste se débrouille avec les voitures ! A Valleiry un balisage provisoire du Léman à la mer. Une très jolie petite route nous ramène sur la D1206 très circulé que l’on quitte à Vulbens.Arrêt au défilé de l’Ecluse pour profiter de ce beau point de vue. A Clarafond un petit détour pour trouver de l’eau au cimetière. Nous choisissons le passage non balisé par Usinens. La D331, il est superbe avec une vue magnifique sur la vallée du Rhône. Les 5km très pénibles sur la D14 dépourvu d’aménagement pour arriver là sont oubliés ! A l’entré de Seyssel la bande cyclable se transforme et trottoir puis en voie verte sans indication !
Une vue de carte postale sur le village et le pont de Seyssel et nous voilà sur la place de l’Orme pour une bière bien méritée.
C’est l’étape ou le dénivelé est le plus important.
Le camping de Seyssel est plutôt vétuste et bruyant le long de la route. Repas à la Rôtisserie du Fiers bon accueil.
10 juillet Seyssel St Genix sur Guiers 64km
Belle petite ville, mais le double sens cyclable n’est pas encore arrivé jusque-là. Il ne faut pas rêver, on n’est plus en Suisse ! Le Vélo ne fait pas encore parti de la vie quotidienne ici. C’est ce que nous constaterons pratiquement tout le long du parcours. J’essaierais de ne parler que des heureuses surprises que nous avons trouvées.
Un petit bout de voie verte pour rejoindre les gorges du Fier puis 5km de route départementale avec une mini bande cyclable dans la montée qui disparait quand ça devient difficile et qui réapparait. On la quitte au plutôt pour rejoindre la petite route de Mathy dessous. Comme il n’a pas plu ces derniers jours, nous choisissons de rejoindre la Joie par le GR65 pour profiter de plusieurs vues sur le Rhône sauvage. Un bon chemin au début puis un slalom entre les flaques, enfin, il faut descendre de la digue et rejoindre la route qui mène au pont de la Joie. Nous choisissons de rester au bord du Rhône sur le chemin d’exploitation jusqu’à l’Etang Bleu. Le grand Colombier domine le Fleuve.
Entre La Muraille à Chanaz la petite route qui longe une ancienne digue conduit jusqu’au canal de Savières. Une voie verte le longer, contourne le camping et permet d’accéder à l’écluse. Il ne reste plus qu’à mettre en place un balisage homogène sur ce beau parcours.
Un pont et une passerelle piéton permettent d’accéder au village de Chanaz ou les terrasses de café sont pleines de cyclistes qui profitent de ce coin agréable pour faire une pose !
De Chanaz un long parcours bien aménagé et balisé dans l’Ain mène à Virignin le long de la dérivation du Rhône. Beaux passages : vers la plage d’Ecoinçon, le pont de Massignieux et le long de la dérivation jusqu’à Belley, compensent les parties rigides et fastidieuse de l’aménagement. A Virignin, il n’est pas possible d’apprécier le beau passage de Pierre Châtel. En attendant la passerelle sur le Rhône, un balisage de continuité de l’itinéraire et des bandes cyclables pourraient être mis en place sur les 2 km de la D1504 ce ne serait pas du luxe !
A La Balme l’aménagement se poursuit avec encore de beaux passages : la tuilerie de La Balme, les Benollets, le hameau de Leschaux et le long de l’ancienne digue du Rhône en arrivant à St Genix sur Guiers. Encore une petite ville qui a du mal à accueillir les cyclistes ! Difficile de trouver un restaurant. Heureusement le camping est accueillant et bien tenu, malgré le voisinage d’un Intermarché qui fait ses livraisons à 5 h du matin ! Un office du tourisme et un marché sympa, des commerces accueillant et une dégustation du fameux pain de St Genix
11 juillet St Genix Sur Guiers Villebois 48km
Nous choisissons de rejoindre l’itinéraire par St Didier attiré par sa belle chapelle médiévale. Encore des routes et ponts ou rien n’est prévu pour accueillir les cyclistes avec la sécurité qu’ils espèrent !
Les poissons seraient-t-ils mieux traités ?
Quand on voit la passe à poisson du Guiers on pourrait le penser !
A la Bruyère on n’a pas envie d’aller jusqu’à Brénier Cordon, on a hâte de retrouver la voie verte le long du canal. Beaux parcours jusqu’à Port de Groslée avec les maisons de pisé sur la rive gauche du Rhône et de pierre sur la rive droite. Plusieurs villages et hameaux ont leur four banal toujours en fonctionnement. Maisons à pignons à redents comme on en trouve dans le Vercors. Le château de la fille de Paul Claudel domine Groslée. Quelques œuvres contemporaines et une aire de pique-nique agréable.
Pour rejoindre Villebois nous choisissons de passer par Creys et Mepieu. Jolie passage un peu vallonné dans cette campagne avec beaucoup de forêts et d’étangs. A Creys un café accueillant. Nous traversons le Rhône à Briord et nous le suivons jusqu’à Villebois par la base de loisirs du Point Vert. Belles vues sur le Rhône.
Le domaine des Cèdres et le pôle vélo qui se met en place est une bonne étape. C’est une région ou les balades à vélos sont agréables. L’itinéraire « officiel » de la ViaRhôna passant par Morestel un peu loin du Rhône devrait se compléter par un autre en rive droite du Rhône entre la base de loisir et le beau défilé de Maiarage jusqu’à Port de Groslée pour offrir des boucles locales très intéressantes.
12 juillet VilleBois Meyzieu 62km
Nous rejoignons le Rhône au Préau, l’ancienne gare. Le chemin n’est pas revêtu mais bien roulant. Au barrage de Sault Brenaz, 8km de voie verte au bord du Rhône, avec de belles vue sur les châteaux de Vertrieu, nous amènent près du pont de Lagnieu. Les 2km qui suivent et la traversée du pont de Lagnieu nous ramènent à la réalité routière. On s’en échappe au plus vite par le chemin du Pertemps, une petite partie en bon chemin blanc, pour rejoindre La Balme, village pittoresque qui n’est pas encore habitué à voir des touristes à vélo.
La D65H permet de rejoindre Hières sur Amby. Cette route calme permet de voir les maisons en pierre ou en pisé avec des très belles clôtures en dalle de pierre levées des carrières de la région. Le site archéologique code Larina domine la plaine. Il n’est qu’à 7 Km. Nous profitons de la fraicheur de la vallée de l’Amby pour trouver un agréable coin de pique-nique. Apres une halte café à Hières sur Amby nous poursuivons par la D65E jusqu’à l’église de Vernas. Toujours de belles maisons de pierres et de fontaines mais aucune ne propose d’eau potable. Il ne reste plus qu’à se laisser glisser jusqu’au pont de Loyettes par le Moulin du Peillard en longeant d’impressionnantes gravières.
De là il faut rejoindre le pont de Jons. Le trafic de la D55 n’est pas accueillant. Au 5 Chemins nous choisissons la route de Belmont. Le vieux pont sur la Bourbe n’attend qu’un itinéraire cyclable. La route J Mouraret nous ramène sur la D55. Juste en face un chemin de terre, sur 1.5km, nous permet de rejoindre Anthon pour aller voir le confluent du Rhône et de l’Ain ou a existé un bac pour traverser. Par la D55E nous retournons sur la D55 ou encore 1km de chemin de terre nous permet de rejoindre le chemin de Mons à Anthon puis la rue des Robiniers. La rue des Sycomores, des Muriers et des Saules nous permet de traverser tranquillement se quartier plutôt laid de Villette d’Anthon. On se retrouve encore sur la D55 que l’on quitte à droite au bout de 500m. Les chemins de Chatenois, des Potiers, du Bourdeau et des Acacias nous amène sur le chemin du canal de Jonage. Ce parcours est un peu vallonné mais avec un balisage et l’amélioration des petits tronçons de chemin de terre permettraient une bonne continuité. Quand on voit les travaux routiers engagés dans ce secteur, seul la mauvaise fois peut justifier cet oubli !
Il nous reste qu’à rejoindre le camping de Meyzieu par la Voie Bleue, quel plaisir !
Le camping est devenu la Résidence Hôtelière du Grand Large. Elle ne semble pas prendre très au sérieux la clientèle des cyclistes itinérants. Peu de place leur est réservée. C’est peut-être un peu nouveau mais nous ne sommes pas les seuls. Le restaurant qui vient d’être crée est très satisfaisant.
13 juillet Meyzieu Condrieu 71km
Pour gagner Lyon aucun balisage mais 3 solutions : par LEA, par l’anneau Bleu le long du canal de Jonage et par le Grand Parc. Malgré 600m de très mauvais chemin c’est cette solution que nous choisissons. Une petite halte à la Ferme des Allivoz. A 20km à vélo du centre de Lyon, ce jardin pédagogique n’a pas la fréquentation qu’il mérite. Le parcours dans le Grand Parc est agréable mais un calme pour une belle matinée de juillet. Le passage de 300m pour accéder au pont de Croix Luizet n’est toujours pas aménagé. Surprise, après le pont Raymond Poincaré l’itinéraire est coupé par le chantier d’une passerelle piéton vélo de St Claire , pas de déviation signalée pour les vélos ! Pour un projet de plus de 15millons d’euros, le maitre d’ouvrage aurait pu faire un effort ! Malgré tous les aménagements cyclables, le vélo n’est pas encore considéré comme un moyen de déplacement comme un autre. C’est peut-être pour cela qu’il n’y avait pas grand monde dans le Grand Parc. Espérons qu’à ce prix les liaisons cyclables entre Caluire, Lyon et Villeurbanne seront améliorées !
Heureusement que je connais le secteur, nous en profitons pour traverser le superbe quartier de la Cité Internationale remarquablement adapté aux déplacements à vélo et entrer dans le parc de la Tête d’Or. Au pont de la Guillotière, nous profitons des Berges du Rhône pour une pause pique-nique.
Pour rejoindre Givors nous choisissons de passer par la place Bellecour, le quai de Saône, le pont Kitchener, l’avenue JJ Rousseau, la Mulatière, et la D15. C’est là que l’on mesure tout le travail qui reste à faire pour que le grand Lyon devienne une ville cyclable ! Ces 22km sont les plus pénibles de notre randonnée, le trafic routier est important. On peut être tenté de prendre le train TER de Lyon à Givors.
A Givors une passerelle permet de traverser le Gier. Un arrêt devant la Maison du Rhône. Il n’est pas facile de rejoindre l’hôtel de ville à vélo pour aller voir les Etoiles. C’est pourtant un endroit calme avec un café accueillant. Pour quitter Givors il faut encore prendre la D 386 sur 500m avec une bande cyclable la cela ne gêne pas les voitures. On s’en échappe en prenant à droite la rue de la Tour, la rue des abricotiers, la rue Renée Peillon sur Givors, puis sur Loire sur Rhône : la rue du 8 Mai, Edmond Cinquin et enfin la rue Etienne Flaschy qui coupe la D368 et rejoint la Via Rhôna stade. Ne comptez pas sur la signalisation pour trouver votre chemin ! La voie verte travers maintenant le zone industrielle puis longe le Rhône jusqu’à l’accueillante ile Barlet puis St Romain en Gal.Cette arrivée sur Vienne est superbe.
On quitte la ville en poursuivant sur le quai du Rhône, la digue et le contre canal. Il faut éviter l’usine de Vaugris et poursuivre sur Ampuis et Condrieu. Le passage de l’ile du Beurre est le dernier obstacle à franchir avec ses 3 barrières et 5 chicanes sur 1 km.
Camping de l’Ile des Pêcheurs est accueillant mais, là aussi, peu de place pour les cyclistes de passage. « On dirait le Sud » est un restaurant correct
14 juillet Condrieu Valence 88km
Longue étape pour rejoindre Valence mais le mistral va nous aider et la rendre même agréable. ViaRhôna est balisé jusqu’à St Vallier avec un seul passage pénible, les 2 km de D4 à Sablon. De plus le passage sous le pont été encore fermé après la feu d’artifice de la veille. Tout le village est en train de boire l’apéritif sur la place mais le passage n’a toujours pas été rétabli ! On a encore des efforts à faire en matière d’accueil des touristes ! ViaRhôna ne fait pas encore parti du paysage.
De belles aires au pont de St Pierre du Bœuf et Laveyron. A St Vallier nous choisissons de passer par l’Ardèche Un petit bout de D86 à Ozon et nous prenons le chemin du futur projet en limite entre la ripisylve et les abricotiers. Il faut revenir sur la 86 à Arras pour reprendre le chemin des bords du Rhône. Avant Vion le passage d’un ruisseau nous oblige encore à y revenir. De là une petite route nous amène à Tournon avec, bien sûr un arrêt à la table du Roi. Encore la 86 pour traverser le Doux et les barrières de la promenade Roche de France ne facilitent pas le passage des cyclistes.
Sur quai Falconnet un concours de joute oppose les jouteurs de Tournon à ceux de Tain, Et au pied du château les glaces sont très bonnes. Pour rejoindre Tain, la passerelle Marc Seguin est fermée pour l’installation du feu d’artifice. Là non plus, pas de déviation balisée pour les vélos ! Nous prenons le pont routier en restant sur le trottoir. Pour rejoindre la ViaRhôna les aménagements sont plutôt étriqués ! Beau parcours sur les quais. Une halte au confluent pour regarder passer un pousseur et un cygne qui promène sa progéniture ! Valence, Le Champ de Mars, sensation intéressante d’arriver chez soi à vélo !
15 juillet Valence Viviers 80km
Trois petits bouts de ViaRhôna aménagé en Drôme. En attendant que l’Ardèche réalise ses tronçons, la Drôme est en train de baliser des itinéraires de continuité en Drôme. Ce sera notre parcours. Apres l’Epervière, au pont des Lônes nous revenons vers le pont des Anglais et suivons la voie ferrée dans Portes les Valence puis dans la plaine au milieu des arbres fruitiers. Au pont de La Voulte, bel aménagement jusqu’au Pouzin avec une passerelle sur la Drôme puis une petite route en rive gauche balisée conduit au barrage de Logis Neuf et aux Tourettes. Une traversée délicate de la N7 et nous voilà dans un champ de lavande au pied de la centrale de Cruas. Cruas puis Savasse. De là nous allons à Montélimar par le chemin des Buis et de Fontjarrus. Nous voilà sur les allées Provençales mais trop bruyantes, trop de voitures, les vélos n’ont pas leur place ! Nous nous réfugions sur la place du marché ou l’on trouve une terrasse accueillante et de bonnes glaces !
Le trajet pour rejoindre la ViaRhôna par la gare et le pont du Teil a été aménagé mais il mériterait un sérieux lifting ! Nous voilà sur le troisième tronçon de la ViaRhôna jusqu’au pont de Viviers : bien agréable. Le camping de Rochecondrie est un peu loin sur la D86 sans accès sécurisé. « Le relais du Vivarais » est une bonne adresse.
16 juillet Viviers Avignon 90km
Viviers a su gardé son épicerie en centre-ville, c’est appréciable, pourvu que cela dure ! Encore une belle étape et toujours le vent du nord, la chaleur se fait aussi sentir. Après être passé devant la mairie nous prenons à droite le joli chemin des Perriers qui passe sous le rocher de St Georges et nous amène au pont du Robinet.
Nous le traversons. Le défilé de Donzère est superbe. Nous suivons la digue jusqu’au barrage que nous traversons.
De la jusqu’à Pont St Esprit c’est une petite route très calme bordée de ruisseaux, de lônes, tantôt ombragée, tantôt en plein soleil dans la plaine du Rhône. Dans le Gard l’itinéraire est balisé sur 12km de la limite du Vaucluse à la N86. On aimerait s’arrêter sur le pont mais le trafic ne le permet pas. Là encore ce n’est pas facile pour le cycliste de trouver un endroit à l’ombre pour pique-niquer. Le parc de la mairie est même fermé entre midi et 2h. Il est aussi impossible d’aller voir la maison du Roi et l’église St Pierre sans emprunter un sens interdit !
Nous quittons la ville par le port et le chemin de Beauchamp, un beau passage le long du Rhône. La D138 nous mène à St Etienne des Sort, ce village de marinier et devant l’usine de Marcoule. Un petit détour pour traverser Codolet à l’abri de ces digues qui la protège des crues du Rhône et de la Cèze. De l’autre côté du Rhône nous trouvons une voie verte qui nous amène à Caderousse étonnante petite ville à l’abri de ces digues ou le cycliste est bien accueilli, avec des doubles sens cyclables et une terrasse de café à l’ombre des platanes. Pour rejoindre Roquemaure il faut encore traverser le Rhône. Encore un pont difficile ! Sur les indications de Jean Louis Mante, au giratoire, à la sortie du pont, nous prenons à gauche vers le parc Amazonia, en continuant le long du contre canal on rentre dans Roquemaure par le chemin de l’ile Miémar. En traversant le centre et en sortant par la rue du Pavillon et le chemin de le petite Ile et des Capelans on évite une bonne partie de la D980 que l’on rejoint avant Sauveterre. A l’entrée du village, à gauche le chemin de la Valergue nous conduit dans la zone maraichère.
Le chemin du clos Méjean, de la Bastide Neuve et de la grande Bastide sont de véritables voies vertes déjà repérés et signalés par les guides Hollandais ! Nous en sortons pour traverser le Rhône sur le barrage. En face de l’usine écluse d’Avignon nous préférons quitter la grande route pour traverser l’Ile de la Barthelasse par le chemin du Mont Blanc et des Vignes pour arriver au camping. Après un repas très correct au camping nous allons faire un petit tour, à pied, du côté du palais des Pape
17 juillet Avignon Arles 62km
C’est une journée particulière. L’association de la Voie verte du pont du Gard et l’AF3V de PACA nous ont organisé le parcours avec des rencontres des élus du Gard, d’Aramon, de Comps et d’Arles. Plusieurs adhérents d’Avignon à Vélo sont là également. 35 cyclistes pour une journée magnifique ! Commençons par une traversée de Villeneuve par le chemin de la Justice, du Midi et de la Tuilerie qui passe sous les impressionnants viaducs de la LGV. Après 1.7km de D2 peu sympathique, une petite route nous amène par la digue à la mairie d’Aramon où nous reçoivent les élus de la Commune et Communauté de Communes qui nous expliquent leur détermination à faire avancer la ViaRhôna et le vélo. Les discussions vont bon train.
Nous rejoignions Comps pour un repas qu’ils ont organisé sous les arbres au bord du Gardon avec le café au bistrot du village. C’est en voyant les doubles sens cyclable mis en place que l’on se rend compte de leur détermination !
Très bel arrivée à Beaucaire par le Champ de foire et visite de la vielle ville Châteaux, Hôtels, Cariatides, Place Vieille, Mairie, Quais du canal.
Nous quittons la ville par la Croix Couverte. De là, le chemin de Beauvoire, de la Cabanette, de Saujan, de St Joseph, une véloroute pas toujours parfaitement balisée, nous amène à Fourques. Une halte au Vieux Mas pour faire le plein d’eau. Ici La ViaRhôna existe déjà et même, pourquoi pas un accueil cycliste !
Au pont de Fourques nous sommes attendus par Bernard Naud et quelques autres cyclistes qui nous guident et nous font découvrir les curiosités locales des pistes cyclables interdites aux vélos ! Cela montre bien que les élus ont encore du mal à travailler ensemble dans l’intérêt des populations ! Pourtant cette arrivée en Arles par la digue est une superbe évidence. La place du vélo a encore du chemin à faire ici comme ailleurs! Les élus que nous rencontrons essaient de nous rassurer mais manquent un peu de conviction!
Superbe journée riche de rencontre et d’échanges sur le terrain entre cyclistes et élus, je pense qu’elles sont très utiles pour le développement de la pratique du vélo sous toutes ses formes.
18 juillet Arles La Méditerranée. Viviers Avignon 53km
Il reste à rejoindre la Méditerranée. Nous partons par le pont de Trinquetaille sur l’avenue de la Camargue, puis la route des Gimeaux. Par l’école et la route de la Dougue des Gimeaux nous prenons la route de St Marie sur 200m avant de tourner à gauche sur la route de la Dougue vers Gargeron, Villeneuve. Route agréable souvent ombragée. Elle longe le Vaccarès. A Salin de Giraud le bac du Barcarin, gratuit pour les vélos permet de voir une dernière fois le Rhône large et puissant avant qu’il ne se jette dans la mer. La digue du Rhône (encore une piste cyclable interdite !) nous amène à Port St Louis du Rhône. Depuis la création de Fos, ce port de commerce se transforme en port de plaisance. Encore 7 km de voie verte dans ce paysage sauvage ou la terre et l’eau se mélangent, quelques cabanons et, loin les silhouettes des installations industrielles et portuaires de Fos puis nous voilà sur cette longue bande de sable entourée de dunes et devant nous La Mer.
Que penser de tout ça !
Voilà la fin de ce superbe parcours ou beaucoup d’entre nous ont découvre le Rhône sous tous ces aspects. Les paysages qu’il a façonnés, les villes et villages qui se sont établies autour des activités qu’il a permis de créer. Certaines se sont développées au contact de cet axe de communication. D’autres ont aujourd’hui disparues mais ont laissé des traces.
Nous avons traversé les 11 Départements. Pour chacun il constitue plutôt une frontière, une partie un peu délaissée. Les principaux territoires touristiques sont ailleurs. Pour nous au contraire nous étions toujours au bord du Rhône.
Nous avons pu constater que durant le siècle dernier il a été plutôt mal mené par des aménagements hydroélectriques, l’implantation de centrales thermiques et nucléaire et de nombreuses installations industrielles de toute sorte qui, même si elles ont créé des richesses, n’ont pas toujours été réalisées avec délicatesse ! Les risques dus à ses crues conduisent aussi à s’en écarter ou chercher à se protéger à l’abri de digues souvent impressionnantes.
Nous avons constaté que le « Rhône à vélo » n’est pas non plus une évidence. Dans les régions qu’il traverse le vélo reste un sport mais n’est pas encore considéré comme un moyen de déplacement comme les autres, ni comme une façon de visiter une région. Cela peut expliquer la difficulté que rencontre ce projet de la ViaRhôna.
Aujourd’hui sur les 650km du parcours, y compris les 25km Suisse, les parties aménagées sont encore limitées à environ 255km avec de nombreuses discontinuités et pas toujours balisées. Nous les avons toutes faites. Pour le reste, nous avons trouvé 290km de routes et chemins qui sont tout à fait assimilable à des véloroutes même si quelques chemins nécessitent un aménagement pour les rendre plus confortables. Un simple balisage permettrait de faciliter le randonneur.
Il reste encore 70 km sur des routes ou le trafic reste important : 22 tronçons. 16 font moins de 3km. Il s’agit essentiellement des ponts de franchissement du Rhône pour les quels pas grand-chose n’est prévu aujourd’hui.
Nous n’avons pas rencontré beaucoup de cyclistes, peu sur les tronçons aménagés et encore moins sur les autres. Par contre nous en avons retrouvé beaucoup dans les campings, essentiellement étrangers : allemands, hollandais, suisses, italiens, espagnols. Il est certain que ce parcours attire !
Il y a encore du travail à faire pour que la ViaRhôna fasse partie des produits touristiques « vendables ». Il faudra encore du temps pour qu’on puisse aussi bien renter et sortir des villes de façon satisfaisante. Aménager les accès aux gares comme Vienne ou la réhabilitation de la passerelle permet d’accéder facilement au centre-ville et à la gare. Rendre les villes accueillantes au vélo, c’est y systématiser les doubles sens cyclable d’abord pour les résidents comme on le trouve par exemple à Caderousse, à Comps et dans quelques autres villes mais trop rarement.
Il faudra aussi pouvoir traverser les réserves naturelles comme l’ile du Beurre sans être obligé de descendre dix fois de vélo.
Il est tant que les collectivités ne se contentent pas de faire des aménagements cyclables parce que c’est à la mode mais qu’elles considèrent que le vélo est un moyen de déplacement à part entière qui impose la continuité totale des aménagements, y compris pendant les travaux.
Il est tant aussi qu’elles apprennent à travailler ensemble à tous les niveaux et à se concerter pour, en mettant un peu en sourdine l’intérêt de chacune, sachant qu’au bout avec un peu de bon sens, chacune y trouvera son compte !
Il est tant enfin que les sites d’intérêt, aménagées par les collectivités aient toujours un accès à vélo sécurisé et en site propre.
Elles n’ont pas le choix, il faudra qu’elles s’y mettent et un jour prochain les deux rives du Rhône auront un itinéraire cyclable, comme c’est le cas par exemple pour la Moselle, le Danube et le Rhin.