Nevers
Nevers est une belle ville au riche patrimoine qui a connu un développement important avec la faïence, l'Or Bleu de Nevers symbole de la ville. Tous les styles architecturaux des maisons à pans de bois, des hôtels particuliers jusqu'au quartiers Haussmanniens. Prenons le temps de la pracourir.
Le Palais ducal de Nevers du XVe considéré comme le 1er château de la Loire a beaucoup d'allure avec son esplanade offrant un vaste panorama sur la Loire.
L'église romane Saint-Étienne est bien conservée
La Cathédrale Saint-Cyr Sainte-Julitte, avec deux chœurs opposés ; l'un roman, l'autre gothique, résultat de la juxtaposition de 15 siècles d'édifices successifs avec un important ensemble de vitraux contemporains.
Etonnant aussi la place que prend la signalisation des doubles sens cyclables. Cela montre la volonté d'apaiser la circulation. Mais la circulation dans ces petites rues reste importante. Il semble que pour aller d'un quartier à l'autre on soit encore amené à passer par le centre ville.
Nevers - La Charité sur Loire
Nous trouvons le bief qui conduit au canal latéral à la Loire même si la signalisation n'est pas toujours facile trouver. Les platanes et chênes qui bordent le canal lui donne un caractère majestueux. A Gimoulle, en face d'un jolie petite église, un café dépôt de pain nous permet de compléter notre pique nique.
Le pont canal qui traverse l'Allier est impressionnant. A sa sortie, la petite route qui dessert les maisons, conduit au bec de l'Allier, ce grand site naturel où se réunissent les eaux de l'Allier et de la Loire. Deux oies nous y attendent. Nous faisons connaissance avec ces levées de la Loire, ces digues réalisées et surélevées pour essayer de protéger les terres des crues. Plus loin, l'auberge du poids de fer rappelle que l'on a produit du fer ici.
A Marseille les Aubigny la signalisation n'est pas très claire mais à la sorite on retrouve les levées jusqu'à La Charité sur Loire. La Loire est belle et la véloroute est très roulante. Je remarque que la quasi totalité des barrières anti intrusion ont été supprimées.
Nous ne croisons pas grand monde et ne constaterons pas d'incivilités sur tout notre parcours.
La véloroute est maintenant rentrée dans le paysage.
La Charité sur Loire
C'est la que nous retrouvons les parisiens, Françoise et Bernard, pour visiter la ville et le prieuré bénédictin crée vers l'an 1000. Il avait atteint des dimensions impressionnantes. L'église a été réduite et l'ensemble a été sauvé de la destruction par Prosper Mérimée en 1840. La Mairie poursuit une réhabilitation intéressante de ce site. Le résultat vaut le détour. Le Pont de pierre a belle allure.
Là aussi une zone de rencontre cherche à calmer la circulation dans la rue du pont mais c'est encore un défilé permanent de voitures qui cherchent à rentrer dans la ville. Mais où vont-ils donc?
Charité sur Loire - Pouilly
Nous retraversons le Pont de pierre et no? reprenons la levée qui nous conduit à Pouilly. La ferme des Barreaux est une étape agréable pour se désaltérer et apprendre à donner le biberon à de jeunes yacks!
Il faut traverser la Loire pour rejoindre notre hôtel. Le pont de Pouilly est à mi-distance entre la source et l'embouchure 496km.
Notre repas du soir est arrosé d'une bouteille de Pouilly fumé dont on se souviendra.
Pouilly - Belleville sur Loire
Nous reprenons la route toujours bien roulante. Toujours pas de barrières. Voilà Sancerre qui apparait. Nous n'y monterons pas. J'y suis déjà passé en faisant une transversale Auxerre Bourges il y a quelques années. Le vignoble qui entoure la ville est plutôt angoissant. Nous préférons le voir d'en bas!
A St Thibault, les bords de Loire sont accueillants. Derrière, le long du canal et sur St Satur c'est plus triste. Les friches industrielles ont du mal à se reconvertir. Le canal est beau dans son écrin de vert tendre des feuilles nouvelles .
A Bannay l’itinéraire, très sommaire, monte à l’étonnante petite église. Nous commençons à croiser pas mal de cyclistes. Une famille de Tours fait tranquillement le même parcours que nous. Les enfants apprécient. Avec nos nombreux arrêts et visites en chemin, nous les reverrons plusieurs fois. Le vélo n'est pas une fin en soi. C'est le meilleur moyen de découvrir une région.
Toujours pas de trafic sur les tronçons en route partagée comme sur ceux en voie verte sans barrières. Le plus mauvais tronçon est, curieusement, celui qui arrive et longe la centrale électrique. L’immense parking a été refait à neuf et on n'a pas profité de l'occasion pour rénover la voie verte qui pourtant l'aurait bien mérité.
Belleville - Briare
Avec sa centrale, Belleville a les moyens d'avoir une mairie neuve, mais le départ de la véloroute dans un labyrinthe végétal n'a pas beaucoup de sens! Le chemin de halage qui suit est en herbe. On croit même s’être trompé de route. Une route partagée mène à Beaulieu. Elle se poursuit avec un revêtement gravillon stabilisé à la chaux plutôt désagréable. Notre famille profite du paysage. Un aérodrome d'ULM, puis un petit tronçon de chemin de halage et voilà le chemin de la vallée des Rois qui mène à l’écluse des Matelots. C'est un étonnant dispositif qui a permis aux bateaux de traverser la Loire avant le pont canal de Briare. Quel travail! Le café de la maison éclusière est très accueillant et nous passons là un bon moment pour comprendre le fonctionnement du dispositif. Quand on pense au peu de temps qu'ont servi ces ouvrages! On ne peut que se féliciter d'avoir trouvé le moyen de les faire revivre aujourd'hui. Après la traversée du pont de Châtillon, le canal de Briare et le pont canal sont un très beau passage du parcours.
Briare - Gien - Sully
Après un agréable chemin de terre au pied de la côte boisée, une petite montée conduit à St Brisson puis dans des lotissements et une campagne sans intérêt. L'entrée dans Gien se fait par un passage sous la grande route en très mauvais gravier. La découverte de la ville sur le bord de Loire nous fait oublier la mauvaise qualité de la piste. La traversée du pont est difficile à vélo. Ici il y a un autre pont routier, pourquoi ne pas essayer là un dispositif de CVCB (chaussée voie centrale banalisée)? Cela serait aussi possible sur plusieurs autres ponts du parcours.
Sécuriser les vélos en calmant les chauffeurs, n'est-ce pas judicieux!
Le lendemain nous poursuivons notre route. Le pont de la voie ferrée montre bien l'importance que peuvent avoir les crues de la Loire! Le détour par St Forent n'a pas beaucoup de sens.
La campagne reste calme. L'un garde ses moutons, l'autre cueille des asperges, une équipe fait un rallye de motoculteurs, 110km en 4 jours. Plusieurs belles fermes à l'ombre des levées. La Loire est toujours là.
Sully - Châteauneuf - Jargeau
Le Château de Sully a belle allure. Sa visite nous permet de mieux connaitre les personnages de Sully et Henri IV, les hommes que ce site a connus et les péripéties qui lui ont permis de rester jusqu'à aujourd'hui. La charpente d'origine (tout début XVème) est un chef d’œuvre. Difficile de boire un verre dans les bistrots du village, de l'autre coté des douves. Les tables des terrasses étroites sont réservées aux clients qui mangent et c'est un défilé permanent de voitures qui sortent de toutes les voies qui convergent là! Nous préférons le piquenique dans le parc et continuer sur Châteuneuf.
Jargeau est la première petite ville rencontrée qui se met au vélo. Avec des zones piétonnes et de rencontre, des appuis vélo, les habitants viennent faire leurs courses à bicyclette. L'impression que les choses changent même si, sur les routes principales, encore beaucoup de voitures traversent la ville elles n'envahissent plus le centre.
Orléans
Orléans n'est plus très loin, la levée de la Loire nous y conduit. L'arrivée se fait par la grande base de loisirs "Charlemagne" très fréquentée ce dimanche matin. Dans ce cadre magnifique dommage que les poubelles du samedi n'aient pas été vidées.
Les 2 ponts routier et fer ont une piste piétons-vélos. L'arrivée sur le quai de la Loire est superbe. Quel changement par rapport à notre dernier passage, il y a une dizaine d'années. Le canal d'Orléans est aménagé aujourd'hui. Ce sera l'occasion de revenir faire ce parcours!
On prend son temps quai du Châtelet. Avant de visiter la ville nous montons à la Gare pour prendre nos billets de train. C'est la fête, les rues sont prêtes pour les défilés. Un SDF s'est installé sur le socle de la statue de Jeanne d'Arc et la police n'arrive pas à trouver les bons arguments pour l'en faire déménager.
C'est une belle gare dommage quelle soit cachée derrière un centre commercial et une trémie routière très laids. Si la Loire pouvait monter jusque là pour les emporter! Pour rentrer à Nevers notre train partira de la gare des Aubrais. Cela nous donne le temps pour visiter la ville. Nous commençons par la cathédrale avec ses tours, de véritables dentelles de pierre et de nombreux vitraux sur la vie de Jeanne d'Arc.
Le grand cloitre du Campos Santos accueille aujourd'hui une fête médiévale avec des invités écossais.
Nous profitons encore de cette belle ville très animée aujourd'hui. Le jardin de l’Évêché est un lieu calme pour piqueniquer.
Il faut rejoindre la gare des Aubrais, à 3 km. Orléans a eu du mal à accepter le train et ceux qui n'ont pas leur terminus à Orléans s’arrêtent ici. Avec le tram la ville a réalisé des aménagements pour les vélos qui restent à poursuivre pour assurer les continuités.
De Nevers à Orléans, la Loire à vélo est, aujourd'hui, un parcours agréable, pas de problèmes de continuité génants. Il est bien sûr toujours important de savoir où l'on va pour corriger le manque ou la mauvaise implantation d'un panneau. Les chaussées sont en général bonnes, seuls quelques problèmes ponctuels et plusieurs tronçons réalisés en stabilisé à la chaux ne sont pas très agréables.
La taille des caractères de la signalisation directionnelle est trop petite et l'on a souvent du mal à lire les noms des lieux. Étonnante signalisation de police mentionnant une limite de vitesse à 30km heure pour des voies interdites aux véhicules motorisés.
Attention à ne pas relâcher l'entretien surtout pour le ramassage des poubelles. Nous en avons vu plusieurs qui débordaient. Il est toujours utile de boucher régulièrement les trous qui se forment!
On a l'impression que cette véloroute s'installe bien dans son environnement. C'est le cas à Orléans et Jargeau même si c'est encore difficile dans les autres villes.